Classe de lune

Soumis par HashtagCeline le dim 30/06/2019 - 22:15
Parfois, des images suffisent. Classe de lune, l'album sans texte de John Hare nous le prouve.
#SansTexte

 

Je ne suis pas forcément très à l'aise avec les albums sans texte. C'est sans doute un peu idiot mais c'est comme ça. Les mots me rassurent.
Classe de lune m'a fait revoir mon jugement. Car cet album de John Hare nous fait voyager loin, très loin, vers l'infini et au-delà...

Une réussite.

 

#Alunissage

 

Un groupe part en voyage scolaire. Dit comme ça, rien de bien extraordinaire. 

Sauf que le groupe est habillé de combinaisons spatiales et que c'est un bus-fusée qui les dépose sur le lieu de leur visite : la lune.

De ce petit groupe, une silhouette se détache des autres. Un enfant, tenant à la main un cahier de dessin et une boîte de crayons, semble un peu à la traîne.
Tellement que le petit astronaute s'assoupit derrière un rocher. Quand il se réveille. Le groupe est reparti. Panique ! Mais il n'a pas le choix, il n'a plus qu'à attendre.

Et quoi de mieux que le dessin pour passer le temps? Parce que tout seul, sur la lune, il n'y a pas grand chose à faire.

Tout seul... Vraiment?

 

#RencontreDuTroisièmeType

 

Classe de lune est le premier album pour enfants de John Hare. Et il n'y a rien à redire. Vraiment. Il est parfait.
Sans texte, avec la seule force de son dessin, il nous raconte une histoire exceptionnelle, celle d'une rencontre dûe au hasard mais marquante pour ceux qui vont la vivre.
Celle-ci se est plutôt timide au début. Puis, le rapprochement va progressivement se faire grâce aux crayons de couleurs que transporte l'enfant resté seul sur place. Car sur la lune, tout est gris, même ses étranges habitants. Alors toutes ces nuances vives qui surgissent des dessins de l'enfant attirent les hommes gris (et non pas verts) sortis de nulle part.

Ce qui est tout à fait remarquable, c'est que malgré le fait que tous les personnages, ou presque, de ce livre portent un casque, c'est très vivant. Pourtant, impossible de jouer sur l'expressivité des visages. Tout passe par les corps, les mouvements, les attitudes. C'est très intéressant ! Et très réussi puisqu'on comprend très bien tout ce qui se déroule sous nos yeux et l'on ressent les émotions des uns et des autres. 

En le regardant, il est très facile d'y poser des mots ou au contraire de laisser les images parler d'elles-mêmes, en fonction de l'envie de l'enfant. Moi qui, comme je le disais en introduction, ne suis pas douée pour broder sur des images, avec Classe de lune, tout a été fluide.
Je l'ai regardé avec mon fils (6 ans) et ma fille (2 ans) et malgré leur différence d'âge, tous deux étaient captivés. Moi aussi, j'avoue. C'est tellement beau. Et les mots sont venus, facilement.
Ce qui est bien, mais ça c'est le propre de tout album sans texte, c'est que l'enfant peut aussi apporter sa version de l'histoire et  attirer notre regard sur des choses que nous, adultes, n'avions pas vues.

Les illustrations de John Hare sont magnifiques, vraiment. On se croirait sur la lune ( ou du moins telle qu'on se la représente). La profondeur de l'espace, la texture de la surface de la lune, les empreintes de pas, les personnages qui surgissent comme des formes mouvantes... C'est très précis, maîtrisé et l'on ne se lasse pas d'admirer les paysages lunaires. 

Cet album paraît alors que nous fêtons les 50 ans du premier pas de l'homme sur la lune. Une très belle façon d'en parler avec les plus jeunes.
 

#PourQui?

 

Pour les enfants qu rêvent d'aller sur la lune.
Pour les enfants qui y sont déjà un peu...
Pour les enfants qui aiment les histoires extraordinaires.

Pour tous les enfants à partir de 3-4 ans.
 

Coup de cœur !
Auteur
Illustrateur
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
48
Prix
14.00 €
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Direct du coeur Direct du coeur

Se confronter à la différence est enrichissant. Florence Medina nous invite à le faire dans Direct du cœur grâce à Tim, son jeune héros qui fait la sourde oreille au monde qui l’entoure. Pourtant…
#directducoeur, #florencemedina, #magnardjeunesse, #mlesromans

Le complexe du papillon Le complexe du papillon

Pour la sortie de ce roman, j'avais eu la chance de poser quelques questions à l'autrice...

 


#lecomplexedupapillon, #anneliseheurtier, #casterman
Entretien avec...Joanne Richoux
Si vous venez faire un tour de temps en temps par ici, vous savez tout le bien que je pense de Joanne Richoux. Je suis tombée sous le charme de tous ses romans qui m'ont tour à tour bouleversée,…
#joannerichoux, #desaccordee, #gulfstream, #echos
Catch, tournevis et lutins-robots
"Je m'appelle Pénélope et des lutins-robots sont en train de kidnapper mon petit frère. Non : je commence mal mon histoire. Il faut que je raconte les choses dans l'ordre, sinon vous n'allez rien…
#catchtournevisetlutinsrobots, #hlenoir, #mariemorelle, #sarbacane, #pepix
Le Gang des Vieux Schnocks Le Gang des Vieux Schnocks

"- Victor, vous avez quelque chose contre les vieux. Ca tourne à l'idée fixe ! lança Gisèle, agacée.
- Moi? s'indigna Victor. Vous n'avez rien compris ! C'est cette société pourrie qui est…
#legangdesvieuxschnocks, #florencethinard, #gallimardjeunesse, #scripto

Là où naissent les nuages Là où naissent les nuages

Encore un très beau texte de l'autrice qui nous emmène en Mongolie...


#laounaissentlesnuages, #anneliseheurtier, #casterman
Laurent le flamboyant
"Bon sang de bois, de bon bois de sang!" Encore un coup de coeur aux éditions MeMo...
#laurentleflamboyant, #karenhottois, #juliawoignier, #memo, #petitepolynie
Je suis triste
"Je suis triste. Est-ce que je me sentirai toujours comme ça?"
#jesuistriste, #michaelianblack, #debbieridpathohi, #les400coups, #album
Le génie de la lampe de poche
Un excellent Pépix servi par une excellente auteure : Emilie Chazerand (La fourmi rouge chez Sarbacane)
#humour, #vacances, #magie
La cité des squelettes La Cité des Squelettes

"C'est complètement fou et je me dis que j'ai dû rêver, que les squelettes « vivants » n'existent que dans les films de fantômes ou de momies ! Mais non, j'en vois un second, puis un troisième. Et…
#lacitedessquelettes, #richardpetitsigne, #romanepoch, #etincelles, #gulfstream