Et le désert disparaîtra

Soumis par HashtagCeline le dim 26/04/2020 - 22:01
"Les arbres ont mille visages. Hélas, nous sommes désormais incapables de les lire."
#MariePavlenko

 

J'ai déjà parlé de cette autrice sur le blog lors de la sortie de son roman Un si petit oiseau paru chez Flammarion en 2019. Après Je suis ton soleil (Flammarion, 2017) que j'avais énormément aimé, j'avais été grandement émue par l'histoire d'Abi, cette jeune fille amputée d'une main mais aussi de son envie de vivre...

En prenant connaissance du sujet de Et le désert disparaîtra, je me suis dit que je ne le lirais peut-être pas. Non, n'allez pas croire que je me contre-fiche des arbres ou de l'écologie mais je n'avais pas saisi la portée de cette histoire, je n'avais pas compris que ce livre était aussi important et je n'avais pas encore fait la connaissance de Samaa. Parce qu'en fait, après tout cela, après avoir essuyé mes larmes, j'ai eu envie de me mettre des claques.

Et le désert disparaîtra est un texte magnifique qui sublime un sujet qui a déjà pourtant maintes fois été abordé : la préservation de la nature pour la survie de l'espèce humaine.

Marie Pavlenko signe un texte court mais très intense qui se lit d'un seul souffle, d'une seule traite. Un texte essentiel et nécessaire.

 

#QuatrièmeDeCouv'

 

Samaa vit dans un monde qui pourrait être le nôtre bientôt. La vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre. Le sable a tout dévoré.

Son peuple, nomade, traque les derniers arbres et vend leur bois pour survivre.

Samaa aimerait être chasseuse, elle aussi, mais c'est une charge d'homme.

Un jour, elle désobéit et suit les chasseurs.

Mais le désert a mille visages.

Samaa se perd, et fera une rencontre qui changera le destin de sa tribu à jamais.

 

#JeSeraiChasseuse

 

C'est le bouche-à-oreille qui m'a fait ouvrir ce roman. Malgré tous les retours positifs, j'avais pourtant un mauvais pressentiment : celui je ne me laisserais pas facilement entraîner. Bon, pour le coup, je me suis plantée en beauté !

Dès les premières pages, l'écriture de Marie Pavlenko m'a rattrapée (j'adore sa façon de poser les mots, j'avais oublié) et son récit m'a fermement empoignée, sans me lâcher une seconde jusqu'à la fin.

Ce roman une véritable aventure. Celle de Samaa face à une nature devenue hostile ( à qui la faute?)...

Très visuel, très fluide, d'un seul souffle (il n'y a pas de chapitre, pas de coupure) ce texte m'a plongée dans le monde de Samaa. En lisant, j'avais l'impression d'être dans le camp, dans le désert, au coeur des enjeux de la vie et de la survie de l'héroïne et des siens. Et ce sentiment de proximité n'a fait que s'accentuer, surtout quand Samaa se retrouve livrée à elle-même dans la trouée, auprès de l'arbre. A partir de ce moment, on y est. On est avec elle. On ressent ce qu'elle ressent. On vit ce qu'elle vit. C'est bluffant.

Ce roman est minéral, vivant, vibrant et saisissant de réalisme. Les odeurs, les sensations, tout semble réel, palpable.

Samaa nous ouvre les yeux, comme elle les ouvre elle-même, sur la bêtise et l'aveuglement des siens ( le nôtre?!) face à des pratiques ancestrales irréfléchies qui au lieu de les sauver va tous les mener à leur perte. 

Et ce récit fait tristement écho à ce que l'on fait de notre monde aujourd'hui. On va droit dans le mur, on le sait mais au lieu de ralentir ou de s'arrêter, on continue à courir.

Heureusement, Samaa, malgré elle, va pourtant peut-être pouvoir changer les choses. Comment? En prenant conscience et en éveillant celle des autres.Pourrions-nous prendre exemple et faire de même?

En prenant aussi des risques pour faire comprendre aux chasseurs, aux hommes que ce qu'ils "accomplissent", elle peut le faire également, même si elle est une fille. Samaa est une vraie héroïne. Courageuse, combattive, déterminée, Samaa nous transporte et nous communique son énergie.

"Je veux être chasseuse. La première de ma tribu. Je changerai le destin de toutes les femmes."

Inspirante, elle invite à poursuivre ses rêves, quoi qu'on nous dise, quoi qu'il en coûte. 

Et le désert disparaîtra est un roman que l'on doit faire lire à tous et toutes. Sans être moralisateur, sans être accusateur, ce texte touche à l'essentiel et met à sa manière, différemment, en lumière des problématiques sur lesquelles on sait qu'il est plus qu'urgent de faire quelque chose si on veut préserver les richesses de notre planète.

 

#PourQui?

 

Pour ceux et celles qui aiment la nature.

Pour ceux et celles qui s'inquiètent pour l'avenir de notre planète.

Pour ceux et celles qui aiment les héroïnes fortes et courageuses.

Pour ceux et celles qui aiment les histoires de survie en milieu hostile.

Pour tous et toutes à partir de 12-13 ans.

 

#Extraits

 

" Mort, un arbre ne vaut rien. Vivant, il est la vie. Ceux de la ville ne savent pas voir. Pas plus que les chasseurs. Des imbéciles."

 

" Elle regarde par-dessus son épaule, murmure : 

-Parfois, j'ai envie d'y croire, moi, à ce monde. 
Tu sais pourquoi?

Je fais non.

- Parce que s'il a existé, il peut peut-être renaître... "

 

Public
Date de sortie
Nombre de pages
240
Prix
14.00 €
Langue
Français

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