On habitera la forêt

Soumis par HashtagCeline le jeu 20/06/2019 - 14:29
"Je regarde le chemin qui mène à la forêt. Toute cette boue ! Moi qui voulais avoir des pensées profondes, la seule qui me vient en tête c'est "Toute cette boue!" C'est quand même un peu décevant parfois, les pensées."
#PerdueDansLaForêt

 

Après un début très prometteur, je me suis un peu perdue au milieu des arbres.
Néanmoins, je ne peux pas nier qu'Esmé Planchon à travers Joyce, son héroïne, m'a beaucoup fait rire.

Alors, même si je ne suis pas pleinement convaincue, je vais garder un bon souvenir de ce roman.

 

#QuatrièmeDeCouv'

 

« Dans la vie, ma chérie, il ne faut pas tout le temps baisser la tête, il faut aussi savoir la lever. »
"Quand on est une jeune fille solitaire (Joyce), pas très heureuse au lycée (un nid d’individus pénibles et arrogants), et à la mère encombrante (comédienne), on s’enfuit dès que possible chez sa mamie adorée pendant les vacances scolaires. Là, on peut rencontrer une dame qui fait la grève de son ancienne vie perchée tout en haut d’un grand et vieux chêne, par exemple. On peut aussi monter s’assoir à côté d’elle et parler de l’existence… jusqu’à ce que quelqu’un de très idiot décide de raser la forêt."
 

 

#EsméPlanchon

 

Cette histoire porte de jolies idées et met en scène une héroïne vraiment émouvante qui, malgré les apparences, a un sacré tempérament ! Mais au début de ce récit, Joyce n'ose pas. Elle vit dans l'ombre de sa mère, actrice, dont elle aimerait avoir le charisme. Et au collège, elle est victime de moqueries. Il faut dire qu'elle a rarement le temps de s'intégrer ou créer des liens puisque sa mère et elle déménagent souvent. Le harcèlement est évoqué mais il n'est pas le sujet principal de cette histoire.

Ici, ce qui est mis en avant, c'est la façon dont Joyce va se trouver elle-même, apprendre à voir ses qualités et affronter le regard des autres. Et de fait, c'est très positif alors même que tous les personnages qui interviennent au fil du récit portent de lourds bagages.
Comme Sylvia, cette femme de 50 ans qui a vécu des deuils successifs et qui aspire aujourd'hui à un peu de calme. Et pour cela, elle n'a rien trouvé de mieux que grimper dans un arbre, habillée en tailleur pantalon. Ou encore Dorothy, jeune femme extravertie et pleine d'énergie mais qui au final cache aussi des fêlures.
Ensemble, alors que tout les sépare, elles vont créer une relation un peu à part, dans un endroit qui l'est aussi : un arbre (Bernard) au milieu de la forêt.

Comme je le disais, j'ai vraiment aimé Joyce, jeune fille perdue et mal dans sa peau, qui se cherche. J'ai été très touchée par Sylvia qui est à la fois drôle et bienveillante avec Joyce mais chez qui on sent une grande tristesse. La grand-mère de Joyce est aussi très émouvante même si elle reste en arrière-plan une grande partie du roman. 

En revanche, j'ai eu un peu plus de difficulté à m'attacher à Dorothy, même si je reconnais son rôle essentiel dans l'histoire. Son arrivée fracassante m'a un peu déstabilisée et je n'ai pas réussi à vraiment l'apprécier malgré toute l'énergie qu'elle déploie pour aider les uns et les autres. 

C'est dommage car du coup, cela m'a fait perdre un (petit) peu de mon entrain au fil de ma lecture. 

J'y ai aussi trouvé quelques incohérences (pas méchantes) qui m'ont empêchée de croire à cette belle histoire. Comme par exemple le fait que Joyce puisse passer tout son temps dans la forêt sans que sa grand-mère ne lui dise rien...

Ce roman ne m'a pas complètement séduite mais ne m'a pas déçue.

Et puis, il a réveillé en moi un tas d'envies : celle d'aller faire une cabane dans les arbres, de prendre le temps de prendre le temps, de relire des poèmes de Rimbaud, de faire du théâtre, de faire plus attention aux autres, de me lancer des défis et d'oser, comme Joyce, être moi-même...

Et pour tout ça, je ne peux que me réjouir d'être venue faire un tour en forêt même si je m'y suis un peu égarée.

 

#PourQui?

 

Pour ceux et celles qui rêvent de cabanes dans les arbres.
Pour ceux et celles qui aiment la poésie, le théâtre, le chant...
Pour ceux et celles qui aiment les histoires d'amitié étonnantes.

Pour tous et toutes à partir  de 12-13 ans.

 

Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
240
Prix
12.90 €
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Lino (et les autres) Lino (et les autres)

“En rentrant à la maison, j’avais besoin de réfléchir alors je me suis enfermé dans les toilettes et j’ai éteint la lumière. J’aimais rester dans le noir, assis sur la cuvette, à respirer…
#linoetlesautres, #mathieupierloot, #baptisteamsallem, #ecoledesloisirs, #neuf!

Pourquoi pas la vie Pourquoi pas la vie

"Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, Sylvia ? Comment as-tu pu, bon sang ? répète Ted, parfois même sans l'énoncer, juste avec son regard et ses soupirs.

Comme si c'était une question à…
#pourquoipaslavie, #colinepierre, #liconoclaste

D.O.G D.O.G

"Cétait quoi ça?

Comme du métal qui aurait râclé le mur ?

Et des pas?

- Il y a quelqu'un?

Pas de réponse.

- C'est pas drôle ! Répondez-m...


#dog, #nathaliebernard, #fredericportalet, #thierrymagnier

Moins bête
"Aujourd'hui, j'ai appris que mes parents s'aimaient avant ma naissance. C'est un peu ma préhistoire"
#moinsbête, #regislejonc, #sebastienjoanniez, #pastel, #off, #ecoledesloisirs
Les Nuées Livre 1 Érémos Les Nuées Livre 1 Érémos

 


#lesnuees, #eremos, #nathaliebernard, #thierrymagnier

Meurtre mode d'emploi (à l'usage des jeunes filles)
“Pip savait beaucoup de choses, (...) ; elle savait que “hippopotomonstrosesquipédaliophobie” était le terme technique pour désigner la peur des mots trop longs, elle savait réciter par coeur les…
#meurtremodedemploialusagedesjeunesfilles, #meurtremodedemploi, #hollyjackson, #casterman, #letsread
Girlhood
"L'amitié, c'est comme une allumette...... il suffit d'une étincelle pour se brûler les doigts."
#girlhood, #catclarke, #collectionr, #robertlaffont
Les maux du coeur
"Mentir pour pas faire de mal à ceux qu'on aime, ça devrait être une obligation morale."
#lesmauxducoeur, #axlcendres, #sarbacane, #miniromans
Celle que je suis
“J’ai fermé les yeux et serré très fort les paupières, pour que le destin que j’entrevoyais, et auquel j’aspirais tant, ne puisse jamais s’échapper.”
#cellequejesuis, #anneloyer, #slalom
Cendres Cendres

"Des rues sombres de la capitale en passant par un manoir victorien luxueux... De soirées mondaines où le diamant est roi aux tavernes miteuses où l'opium circule dans les veines... Prenez garde,…
#cendres, #johannamarines, #snagfiction, #mecaniquedesombres