Martin et la Divine Chipie

Soumis par HashtagCeline le jeu 06/02/2020 - 21:46
"- Cher papa, chère maman, je suis né à Gondenans-les-Moulins, j'ai grandi à Gondenans-les-Moulins, et maintenant je m'ennuie à Gondenans-les-Moulins. J'en ai marre des ânes et des charrettes de foin. J'ai besoin de voir du pays. Je m'en vais à Paris."
#FrançoisVincent

 

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce petit roman. Et au final, j'ai passé un très bon moment en lisant les aventures et nombreuses mésaventures de Martin.
Avant cette lecture, je n'avais pas eu l'occasion de croiser le nom de François Vincent, l'auteur. Après petite recherche sur lui (j'ai mené mon enquête), je comprends mieux d'où vient la tonalité toute particulière de ce récit et le choix du genre. François Vincent est un conteur et un musicien. Et cela se ressent clairement dans l'écriture.
Ce livre, court et accessible, amusera beaucoup les enfants... et les plus grands car j'avoue sans rougir que moi aussi j'ai apprécié l'humour de cette histoire !

 

#QuatrièmeDeCouv'

 

Baluchon sur l'épaule, Martin part à Paris où il compte bien faire fortune.
Lorsqu'une jolie meunière lui offre une bourse magique, c'est le début de la richesse, mais aussi des ennuis.
Mais ce n'est rien face à ce qui l'attend à la capitale...
Car là-bas sévit la Divine Demoiselle, aussi éblouissante que machiavélique, dont Martin va tomber immédiatement amoureux!

 

#ChipieChipeuse

 

J'aime beaucoup lire des contes, surtout quand ils ont un côté décalé comme celui-ci. Car l'aventure qui nous est ici rapportée est très divertissante et bourrée d'humour.
Celle-ci débute sur les chapeaux de roues, avec entrain et en chanson (celle que Martin a inventé) :

" C'est moi le p'tit Martin de Gondenans-les-Moulins
Je m'en vais à Paris pour mener la belle vie
La fortune sourit aux garçons dégourdis
et dégourdi je le suis, ma mère me l'a toujours dit !"

Martin, à qui on a toujours dit qu'il était dégourdi, est bien décidé à tenter sa chance à Paris.
Alors qu'il est parti sans le sou, il arrive rapidement, riche et par magie (vraiment) dans la ville de tous ses espoirs. La chance semble lui sourire !

Bon, évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Le jeune héros va faire une rencontre décisive mais particulièrement mauvaise pour ses affaires. Un peu naïf et aveuglé par les charmes de la Divine, il va se faire avoir en beauté.

J'ai beaucoup aimé la construction du récit qui alterne des épisodes de chance et et de malchance. Martin en fait les frais et on s'amuse de sa crédulité face à la Divine. Comme dans un théâtre de guignol, on a envie de lui crier "Non! Ne lui fais pas confiance à nouveau!" Parce que oui, Martin est long à la détente. Il ne comprend son erreur qu'une fois au bout du bout (en plein désert, sans argent et sans pantalon...)

Même s'il ne nous le prouve pas tout de suite, et qu'il s'égare un peu, il va finir par nous montrer qu'il peut être "dégourdi" en donnant une leçon (bien méritée) à cette agaçante et méchante (oui, on peut le dire) Divine.

L'auteur s'en donne à coeur joie dans ce texte et les péripéties du héros sont vraiment plus étonnantes les unes que les autres. Les événements s'enchaînent et on n'a finalement pas trop le temps de se poser de question ni de s'ennuyer.

Comme dans la plupart des contes, on a des éléments magiques (ici une bourse, une ceinture et une trompette entre autres), un gentil malmené (c'est Martin), un méchant très méchant (enfin là c'est une méchante), et une fin plutôt heureuse (même si tous les contes ne finissent pas bien) D'ailleurs, j'adore la phrase qui conclut le roman.

Autre point remarquable: les dessins. L'illustrateur a su insuffler un caractère actuel au récit sans pour autant que cela soit en complet décalage. Ce petit côté moderne donne au texte un aspect intemporel. On ne sait pas quand est-ce que ça se passe. Ca pourrait être aujourd'hui.
Et puis, Olivier Pelletier (c'est son nom) a parfaitement saisi la personnalité des deux héros :  l'air un peu niais (désolée Martin) du héros et l'air mauvais de la Divine. Bref, on s'amuse aussi beaucoup en regardant les dessins. Notamment vers la fin avec les conséquences de la malédiction des pommes... Vous verrez.

Et dernière chose, je n'ai pas encore lu ce texte à voix haute mais je suis certaine que cela s'y prête parfaitement.

Voici donc un conte inédit et amusant à faire lire sans plus attendre à tous les enfants.

 

#PourQui?

Pour les enfants qui aiment les contes.

Pour les enfants qui aiment les héros qui ont de la chance, ou pas.

Pour les enfants qui aiment rire.

Pour les enfants qui aiment la magie.

Pour tous les enfants à partir de 7-8 ans.

 

Illustrateur
Collection
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
96
Prix
7.90 €
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

Little Monsters
Un roman que j'ai découvert grâce à NetGalley. Entre Gone girls et Pretty little liars? Il y a un peu de ça effectivement.
#littlemonsters, #netgalleyfrance #karathomas, #castelmore
Gingo
"La question de savoir si la machine est humaine ou pas est évidemment toute tranchée- elle ne l'est pas. Seulement, il s'agit de savoir si l'humain, au sens où vous l'entendez, est si humain que ça…
#futur, #intelligenceartificielle, #controle, #education, #manipulation
Hamaïka et le poisson
Quand je pars en Polynie, je sais désormais que je reviendrai ravie de mon voyage.
#hamaikaetlepoisson, #pierrezapolarrua, #anastasiaparrotto, #petitepolynie, #memo
Intérieur Y a pas que la vie

"Il aurait voulu la réveiller et se confier, parler de cette rencontre et des jours d’après. Elle aurait compris, à défaut de pardonner. Sûr, elle aurait compris jusqu’aux silences, parce qu’ils…
#yapasquelavie, #estellebillonspagnol, #exprim, #sarbacane

Rosalie Rosalie

“Les jours de mistral, les voiles se gonflent et claquent au vent. Maman tient bon la barre pour lutter contre le courant. C’est qu’elle est forte maman, c’est une vraie pirate, elle ne se…
#rosalie, #ninondufrenois, #julienmartiniere, #ginko, #voceverso

Le monstre chez moi Le monstre chez moi

"Ma tête tourne ; mes yeux ont du mal à refaire le point. Ça me choque, comme toujours. Mais la brûlure n'est déjà plus qu'un souvenir. Ce n'est jamais la douleur, le pire. La douleur est vite…
#lemonstrechezmoi, #amygiles, #nathan, #lireenlive

Guenon
"Je ne sais pas ce que j'aurais donné pour que quelque chose arrive et fasse que je sois obligée de rester à la maison. Je crois que même un incendie géant, même une guerre, ça m'aurait rendue…
#guenon, #pierreantoinebrossaud, #lerouergue, #doado
Télévizor
"Mon nom est Noémie Nombre, et ça fait un an jour pour jour que je guette la réapparition de mon papa."
#televizor, #stephanegisbert, #miozlamine, #sarbacane, #pepix
Tracer
"Elle part demain à l'aube. Aube.Aubrac. On verra bien."
#tracer, #guillaumenail, #rouerguejeunesse, #doado
20 pieds sous terre
Après Basha Posh (2013), premier roman remarquable et remarqué, Charlotte Erlih réussit de nouveau à nous surprendre grâce à un thriller qui met en lumière un monde méconnu, celui des graffitis et de…
#20piedssousterre, #charlotteerlih, #actessudjunior