La tête sous l'eau

Soumis par HashtagCeline le lun 20/08/2018 - 15:19
L'histoire d'une famille déjà éprouvée qui va devoir faire face à une tempête de sentiments...
#OlivierAdam

 

Olivier Adam est un auteur reconnu en littérature adulte. Je vais bien, ne t’en fais pas est un de ses romans les plus connus grâce notamment à l’adaptation cinématographique qui en a été faite. Mais c’est aussi un auteur qui a écrit de nombreux textes pour la jeunesse.

J’avoue que moi, en revanche, je ne le connais pas très bien. De lui, je n’ai lu que Personne ne bouge, un texte assez singulier paru à l’école des loisirs en 2011. J’ai donc une très maigre expérience le concernant. Et c’est avec un très grand plaisir que je me suis lancée dans son nouveau roman à destination des adolescents. Au final, j’ai passé un bon moment, mais je ne suis pas parvenue à mettre complètement la tête sous l’eau…
 

#RésumonsUnPeu

 

Léa a disparu.

Depuis plusieurs mois, Antoine et sa famille tentent de survivre à ce drame qui les a complètement anéantis. Antoine s’est mis au surf, sa mère s’est trouvée un nouvel appartement ainsi qu'un amant, et son père, un peu à côté de la plaque, a essayé de garder le cap malgré tout ça.

Léa, elle, on ne sait pas ce qui lui est arrivé. Avant qu'elle disparaisse, elle était en colère contre ses parents qui l’avaient forcée à venir s’installer au bord de la mer, laissant tous ses amis, toute sa vie sur Paris. Elle était très en colère, vraiment.

Personne ne comprend. Mais tout le monde espère. Même si le temps passant, l’enquête s’essouffle et l’espoir s’amenuise.

Pourtant, on retrouve Léa. Mais elle est complètement traumatisée et changée… Il va maintenant falloir continuer à vivre et essayer d'avancer, malgré tout.

Est-ce possible après tant de bouleversements et alors que tant de secrets restent enfouis ?
 

#MerAgitée

 

Ce roman m’a plu mais ne m’a pas totalement emportée et cela pour deux raisons.

La première, c’est qu’il m’a beaucoup fait penser à un autre roman. J'ai relevé de nombreuses similitudes avec le titre Quand vient la vague écrit par Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier paru chez Rageot cette année. Soit ma lecture était vraiment trop proche, soit il y a vraiment des ressemblances frappantes. Beaucoup de rapprochements peuvent être faits : la passion d’Antoine pour le surf, la disparition inexpliquée de Léa, les secrets de famille… Bon, soit. Ce n’est pas très grave. D'ailleurs, le roman prend par la suite un autre tournant. Mais, on retrouve d’autres éléments troublants au fur et à mesure de la lecture.
Je n’en dis pas plus.

La deuxième raison, c’est que j’ai trouvé qu’il y avait peut-être une accumulation de drames. Certains éléments du récit deviennent, par la force des choses, moins crédibles, ne serait-ce que ce qui arrive à Léa.

Ceci dit, cela ne m’a pas non plus complètement gâché ma lecture. N’allez pas croire que je n’ai pas aimé ce roman. Ce n'est pas le cas. 

J’ai été très touchée par l'histoire de cette famille. J’ai trouvé qu’Olivier Adam, à travers le regard d’Antoine, parvenait parfaitement à nous décrire les sentiments des uns et des autres mais aussi à nous montrer tout ce qu’un événement aussi terrible pouvait provoquer. On voit bien toutes les répercussions que cette disparition mais aussi cette réapparition vont avoir sur la vie de tous.

Et puis, l'auteur sait ménager le suspense. Dès le départ, on sait que Léa entretenait une relation secrète, motif sans aucun doute de la colère qui l'a gagnée quand elle a quitté la capitale . Adressées à un mystérieux destinataire, des lettres jalonnent le récit. Sans nous aiguiller réellement, ces missives contribuent plutôt à épaissir le mystère.

De plus, l’histoire de Léa est bouleversante. C’est une jeune fille révoltée et émouvante. Elle a vécu un drame que l'on découvre tardivement et qui nous prend aux tripes.

Enfin, et surtout, j'ai été touchée par Antoine, personnage clé de cette histoire . Il en est le narrateur. Il est aussi celui qui reste, celui qui assiste à la désagrégation de sa famille… Il témoigne, il raconte. Il a tenu, grâce au surf mais c’est terriblement compliqué pour lui. Gérer l'absence et le vide, c'est dur. C’est un très beau portrait d'adolescent que nous fait là Olivier Adam. 

Mon avis est un peu mitigé sur ce titre. Mais je ne peux pas nier que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, surtout à partir du moment où Léa réapparaît. Le suspense monte d’un cran. On ne sait pas ce qui lui est arrivé, on ne sait pas pourquoi elle a disparu ni ce qu’elle avait en tête au moment où cela lui est arrivé. On se doute que tout le monde cache plus ou moins des choses, mais quoi ?
C’est plutôt bien mené, rythmé et on se laisse prendre au jeu, finalement.

Alors, pour toute l'émotion que ce roman véhicule, j'ai aussi aimé La tête sous l'eau.

Ce n’est pas un coup de cœur mais je vous conseille la lecture de ce roman qui, j’en suis sûre, pourra vous toucher bien plus qu'il ne m'a touchée moi.

#PourQui?

 

Pour ceux qui aiment les histoires de famille.
Pour ceux qui aiment les secrets.
Pour ceux qui aiment la mer.
Pour ceux qui n’ont pas peur de voir la réalité en face.

A partir de 14-15 ans.
 

#Extraits

 

« Rien de très original. Pas de drame majeur. Et franchement, avec le recul, je donnerais cher pour que tout ait continué. » p.31

« Mes parents ne trouvent pas ça normal. Que j’extériorise si peu. Que je me contente d’être un genre de zombie, comme shooté en permanence. Mais, normal, je ne vois pas ce qui peut l’être vu ce qu’est devenue notre vie. » p.34

Auteur
Collection
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
224
Prix
16.00 €
Note
6
Langue
Français

#VosCommentaires

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