Le camping de la mort

Soumis par HashtagCeline le jeu 08/04/2021 - 20:24

“La brume venue du sol charriait des odeurs d’humidité et de moisissure, des odeurs de sous-bois. Je me dis que c’était étrange parce que, d’habitude, j’aimais bien ces odeurs. Si nous en réchappions, ce serait désormais pour moi l’odeur de l’horreur sans fond.”
 

 

#JeDétesteLeCamping

Déjà, de base, je n’aime pas trop le camping. Le peu de fois où j’en ai fait, j’avais toujours peur. Voir une ombre sur la toile de tente, entendre le tissu déchiré par un tueur psychopathe… Je ne me suis jamais sentie en sécurité.
Bref, partir en camping comme les héros du roman… Très peu pour moi.
Et depuis que j’ai lu leur histoire, pas question que quelqu’un me fasse dormir dehors. Le camping, c’est fini !
Bref. 
Après Colorado Train (Sarbacane, 2017), La route froide (Sarbacane, 2019) et La maison sans sommeil (Casterman, 2020) Thibault Vermot a encore frappé, fort. Et depuis cette lecture, je fais quelques cauchemars.
 

#FunestesDessins

Le camping de la mort est un texte court, comme le sont tous ceux de la très bonne collection Hanté qui revisite le roman d’horreur pour les plus jeunes (et les moins jeunes puisque c’est clairement efficace sur moi aussi).
Thibault Vermot m’avait complètement traumatisée avec La maison sans sommeil, appuyant les ressorts de son intrigue sur des terreurs intimes. Il recommence ici avec ce nouveau titre.
Pourtant, tout part de façon plutôt légère (c’est pour mieux nous bousculer, lecteurs innocents…)
Une bande d’amis qui veut se faire un remake de Stand By Me (le film culte)… Ça semble une bonne idée.
Et puis, premier grain de sable : Aymeric, le petit frère un peu agaçant (et louche) de Juliette, la seule fille du groupe, va les accompagner. 
Notre héros, Thibald, ne se méfie pas au départ mais bien vite, comme nous, il commence un peu à se poser des questions sur le comportement d'Aymeric.

En plus d’être horripilant, il faut dire aussi que le jeune garçon est flippant, avec ce qu’il semble capable de faire. Est-ce un don ? Ou est-ce un pur hasard à chaque fois… Quoi? Ce qu'il dessine, prend vie ou se produit. Sans doute des coïncidences.

On assiste donc au déroulement du périple du petite groupe, jalonné de chamailleries et de jalousies… Et puis vient la nuit. Et tout dérape. L’un d'eux disparaît dans des circonstances horribles et sanglantes.
Le récit bascule. Le fantastique s’invite et ce qu’il apporte avec lui dans l’histoire est terriblement angoissant.
La peur est bien là. Elle prend toute la place. On avait bien eu quelques frissons auparavant, de dégoût, de surprise… Mais là, ça ne rigole plus.
La violence et la tension s’intensifient, plongeant les héros dans un enfer dont on ne sait pas s’ils arriveront à se sortir vivants. Ils ont basculé dans un autre monde où plus rien n’a de sens ( vraiment?). Une créature horrible dans une mare, un nain avec une corde de pendu, un train lancé à grande vitesse au milieu des arbres... Du délire total !

Finis les rêves d’aventure ! Il va falloir que cela s’arrête. Mais s’ils sont partis à cinq, à combien reviendront-ils ? S’ils reviennent…
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce nouveau titre de la collection Hanté. Je crois que la plume de Thibault Vermot est parfaitement taillée pour le format proposé.

Alors, êtes-vous prêts à partir en forêt avec Thibald, Aymeric et les autres? Je vous le promets, vous ne le regretterez pas. Ou peut-être bien que si, la prochaine fois que vous ferez du camping...


 

#PourQui?

Pour ceux et celles qui aiment le camping.
Pour ceux et celles qui rêvent de virées entre copains et copines.
Pour ceux et celles qui aiment avoir peur, très peur.
Pour ceux et celles qui aiment Thibaut Vermot.

Pour les lecteurs et lectrices averties à partir de 10-11 ans.
 

Le camping de la mort
Collection
Editeur
Public
Date de sortie
Nombre de pages
120
Prix
5.90 €
Langue
Français

#VosCommentaires

#OnContinue ?

J'aimerais
"Aux rêves qui permettent de changer le monde !"
#jaimerais, #stephaniedemassepottier, #gerarddubois, #letageredubas, #album
Celle que je suis
“J’ai fermé les yeux et serré très fort les paupières, pour que le destin que j’entrevoyais, et auquel j’aspirais tant, ne puisse jamais s’échapper.”
#cellequejesuis, #anneloyer, #slalom
Les larmes
"Parfois, quand on a des bleus au coeur, ça déborde par les yeux, et on pleure."
#leslarmes, #sibylledelacroix, #bayardjeunesse
Après la chute Après la chute

"Quand elle fixe le plafond de sa chambre dans l'appartement désert, elle se voit inlassablement virevolter autour des barres.

Mille fois elle recommence.

Elle ne sait pas comment…
#apreslachute, #marieleymarie, #syros

Désorientée
"Sourire, plonger ses pupilles dans les yeux étrécis de sa mère. Elle connaît les règles depuis sa petite enfance : elle les a intégrées, digérées. Louise la gentille petite fille, l'adolescente…
#desorientee, #marinecarteron, #icimaintenant, #casterman, #letsread, #vincentvilleminot
Les petits mots d'Amos
"La neige s'annonce. Ramasse du bois, protège tes citronniers et sors ta grosse pelle. Tu en auras besoin..."
#lespetitsmotsdamos, #annecortey, #janikcoat, #grassetjeunesse
Roland Léléfan à la neige
"Aujourd'hui, c'est le premier jour de l'hiver. Chouette! Dehors, il neige."
#rolandlelefan, #louisemezel, #lajoiedelire
Lino (et les autres) Lino (et les autres)

“En rentrant à la maison, j’avais besoin de réfléchir alors je me suis enfermé dans les toilettes et j’ai éteint la lumière. J’aimais rester dans le noir, assis sur la cuvette, à respirer…
#linoetlesautres, #mathieupierloot, #baptisteamsallem, #ecoledesloisirs, #neuf!

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Et toi, qu'est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand?
#abcdairedesmetiersquinexistentpas, #claudinemorel, #didierjeunesse
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Où sont les filles? est le 33e Pépix. Déjà! Il y a eu du chemin de parcouru depuis l'excellent titre de Marion Brunet L’ogre au pull vert moutarde (premier de cette collection se voulant « Un grand…
#humour, #amitié, #filles, #garçons, #magie